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Nvidia annonce reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'IA
information fournie par AFP 15/07/2025 à 19:58

Le géant technologique américain Nvidia a annoncé reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'intelligence artificielle ( AFP / I-HWA CHENG )

Le géant technologique américain Nvidia a annoncé reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'intelligence artificielle ( AFP / I-HWA CHENG )

Le géant technologique américain Nvidia a annoncé mardi reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces électroniques avancées pour l'intelligence artificielle (IA), à la veille d'un déplacement de son PDG Jensen Huang à Pékin.

"Nvidia a déposé des demandes pour vendre à nouveau le GPU Nvidia H20. Le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt", a déclaré la société dans un communiqué.

Cette annonce survient alors que Jensen Huang doit assister mercredi à Pékin à la cérémonie d'ouverture de la troisième exposition internationale des chaînes d'approvisionnement de Chine, d'après la chaîne d'Etat CCTV.

En mai, il avait qualifié d'"échec" les restrictions américaines à l'exportation de puces sophistiquées vers la Chine, décidées par les Etats-Unis sous la présidence de Joe Biden, pour freiner le développement de technologies d'IA de pointe et de superordinateurs dans ce pays rival.

"Les entreprises locales (chinoises, NDLR) sont très très talentueuses et très déterminées, et le contrôle des exportations leur a donné l'état d'esprit, l'énergie et le soutien du gouvernement pour accélérer leur développement", avait affirmé Jensen Huang lors du salon Computex à Taïwan.

Nvidia a développé la puce H20 — une version moins puissante de ses semi-conducteurs pour l'IA — spécifiquement pour l'exportation vers la Chine. Mais le gouvernement de Donald Trump a renforcé les exigences en matière de licences d'exportation de ces puces en avril.

- "Compliquer la tâche de Huawei" -

Le conseiller IA du président américain, David Sacks, a défendu mardi le changement de politique, assurant à la chaîne CNBC que la puce H20 était un "composant obsolète" qui était "loin de représenter ce qui se fait de mieux aujourd'hui".

Il a justifié le revirement sur la puce H20 par les "avancées spectaculaires" de Huawei, le rival chinois de Nvidia, qui pourrait potentiellement menacer la position dominante du géant américain.

La Chine représente un marché crucial pour Nvidia, mais les récentes restrictions américaines à l'exportation ont intensifié la concurrence de la part d'acteurs locaux comme Huawei, considéré comme un champion national.

"Nous ne voulons pas vendre à la Chine nos technologies les plus avancées, mais je pense que nous voulons au moins compliquer un peu la tâche de Huawei", a jugé David Sacks.

Il a également précisé que cette décision était liée aux négociations commerciales en cours entre Washington et Pékin, engagés dans un conflit commercial particulièrement tendu.

La décision pourrait être une tentative d'amadouer Pékin, qui a critiqué les restrictions américaines, les qualifiant d'injustes et conçues pour freiner son développement.

- "Potentiel de l'économie chinoise" -

Zhang Guobin, fondateur du site web chinois spécialisé eetrend.com, a estimé que la reprise des ventes de ces semi-conducteurs "apportera (à Nvidia) une croissance substantielle des revenus, compensant les pertes causées par l'interdiction précédente".

Cela devrait également atténuer l'impact des frictions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales des semi-conducteurs, a-t-il dit à l'AFP.

Mais les entreprises chinoises devraient rester concentrées à l'avenir sur le développement de puces chinoises, a-t-il noté, rappelant que "l'administration Trump a été (...) sujette à des changements de politique brusques, rendant difficile de prévoir combien de temps une telle ouverture pourrait durer".

Nvidia envisage d'ouvrir un centre de recherche et développement (R&D) à Shanghai, avait révélé en mai le Financial Times.

Jensen Huang s'était rendu en Chine en avril en pleine offensive de droits de douane lancée par Donald Trump. Il avait rencontré le maire de Shanghai, Gong Zheng, pour faire avancer ce projet de centre de R&D, selon cette source.

Il s'était également entretenu avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng, à qui il avait dit apprécier "le potentiel de l'économie chinoise", d'après un média d'Etat.

La croissance de l'économie chinoise a légèrement ralenti au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, mais reste conforme aux prévisions, notamment grâce à des exportations vigoureuses.

La Chine est confrontée à plusieurs défis pour atteindre son objectif de croissance "d'environ 5%" pour 2025, compliqué par le bras de fer commercial engagé par le président Trump.

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2 commentaires

  • 12:03

    +5% en pre ouverture... le marché semble saluer...


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